mercredi 29 août 2012

Port Médoc Pauillac  Fin du voyage

Mercredi 15 août

C'est donc à 11h que nous quittons Port Médoc sous voiles.Le temps est maussade, le coup de vent annoncé est passé doucement sur le port, et après quelques heures de navigation, c'est au moteur que vous rallions Pauillac à 16h pour retrouver famille et  amis qui  nous attendent .

Après 3615 milles ( 6700km) le voyage se termine.Nous sommes maintenant riches d'une expérience qui nous a beaucoup manqué au départ, et qui peut nous permettre de réaliser autrement nos projets de navigation.Nous avons connu le beau temps, le gros temps,les interminables calmes plats, la pluie,le froid, le soleil mais jamais la grosse chaleur.Les petites fortunes de mer ne nous ont pas épargnés, et  après 9 semaines de navigation nous revenons avec le très grand plaisir de "l'avoir fait",et bien fait.
Nous restons surpris d'avoir très souvent trouvé un océan vide de voiliers, vide d'oiseaux,et surtout vide de poissons, mais heureusement très propre .Seuls les cargos et les très très nombreux dauphins ont été nos compagnons de route.
Nous n'oublierons pas la beauté des Acores trop rapidement visitées, resterons à jamais touchés par la gentillesse de nos rencontres espagnoles et la bonté du peuple portugais et garderons les très bons souvenirs de ces nombreuses rencontres avec les équipages qui comme nous ont écumé ces latitudes.Peut être aurons nous le plaisir de retrouver "Bilbo" ou"le malde mer", le hasard des navigations recèle souvent de tels moments  .
Ce fût un long mais beau voyage.


La Corogne le Verdon


Dimanche 12 août

Le vent est là, au départ de la Corogne.Le plaisir de barrer sur ces derniers milles l'est aussi, sur une route guidée par les nombreux phares qui jalonnent la côte Espagnole, et nous rapprochent de notre atterrissage.C'est ainsi que l'on repasse au large de Vivéro et de Ribadéo qui s'éveille sous un magnifique lever de soleil.
La journée aurait pu être banale, mais pour nous sortir de notre torpeur, comme à l'aller, et sans que nous soyons sponsorisés par la LPO, une tourterelle vient se poser sur la bôme de grand voile et décide de nous accompagner quelques heures durant ; un coup de gîte plus fort que les autres la décidera à nous quitter.


                                

Lundi 13 août

Le vent est tombé et depuis des heures nous marchons au moteur.Notre seule distraction sera un voilier qui descend sur la Corogne, et l'avion des douanes ou des affaires maritimes qui, nous arrivant très bas sur l'eau et par l'arrière du bateau nous surprend en plein repas.A ce rythme, tout au moteur, on devrait arriver demain matin à la bouée d'atterrissage de l'entrée de la Gironde.Ce soir nous nous installons dans notre troisième et dernière nuit de mer du voyage.

Mardi 14 août
Ce dernier jour devait nous voir arriver en début de matinée au Verdon.Le moteur en décidera autrement , en s'arrêtant brusquement pendant le quart de J Pierre.Une recherche fastidieuse permet à Joël de trouver que la canalisation de fuel qui arrive du réservoir est complètement bouchée.Ce n'est qu'après des heures d'un long et pénible travail que nous relançons la machine, avec un réservoir de fortune, dans lequel nous avons transvasé le gaz oil avec une bouteille et une boite de conserve.Bonjour l'odeur dans le carré.

    

Une heure s'est à peine écoulée, et par le plus grand des hasards, je m'aperçois que le bidon est presque vide.Une fuite?,non.Marins ou bricoleurs qui lisez ce blog,ne faites pas notre erreur.Il faut que le retour à la bâche se fasse lui aussi dans le réservoir de fortune, autrement on siphonne le premier pour remplir le second.

L'arrivée à Port Médoc se fera avec 8 heures de retard sur l'horaire prévu .Il faudra attendre encore une journée avant de rentrer .A 23 h mon fils m'appelle.Avec deux mois d'avance, la petite Colombe est née, je suis grand père pour la deuxième fois.

Un BMS nous a averti toute la journée qu'un coup de vent arriverait sur les côtes de Gironde demain 15 août à 6h du matin .Joêl n'a pas envie de renter cette nuit à Pauillac avec la marée de 23h et décide de partir que demain en fin de matinée.





samedi 25 août 2012

Camarinas ,la Corogne

Nous quittons la magnifique ria de Camarinas samedi 11 août  vers 7h30. Alors que nous traversons un groupe de goélands posés sur l'eau, un cri déchire l'air et tous les oiseaux s'envolent effrayés.Un juvénile vient de s'emmêler dans la ligne de pèche que J Pierre venait de mettre à l'eau.Plus de peur que de mal, nous arrivons à recueillir l'oiseau qui s'envolera sans hésitation aussitôt libéré. 
 C'est cette même ligne qui se prendra dans le safran et qu'il faudra dégager dans l'avant port de la Corogne où une surprise nous attend.Ce n'est pas un porte avion mais une armadas de trois mâts qui ont répondu présent à un rassemblement de grands voiliers.Magnifique, grandiose, incroyable de se trouver là au bon moment.Après avoir récupéré à la capitainerie le colis de Joël tant attendu à l'aller, nous repartons vers 22h en profitant une dernière fois du spectacle.

 Direction le verdon, le vent est là, trois nuits de mer nous attendent, nous allons rentrer doucement dans la première en passant sous la tour d'Hercule, qui cette fois a allumé son feu.Au revoir terres étrangères, on rentre à la maison.

samedi 11 août 2012

Horta Camarinas, le retour

Mercredi 1er août,les fichiers de météo sont bons, nous partons immédiatement pour la Corogne.Ce retour vers le continent, c'est 980 milles de navigation, soit prés de 1800 km à faire pour retrouver les côtes Espagnoles.Dés le départ le vent nous donne tout espoir de faire au moins 140milles le premier jour, mais arrivés à la pointe Ponta do Rosais de l'ile São Jorge, nous devons mettre le moteur, calme plat.17 heures après, nous rentrons de nuit dans le petit port de Villa do Praia de l'ile de Graciosa dans lequel nous mouillons, sans avoir oublié de fêter au champagne l'anniversaire de J Pierre.


 Au petit matin, tenue de plongée pour aller enlever la ligne de pèche qui s'est enroulée autour de l'arbre d'hélice, heureusement la température de l'eau est bonne.Nous quitterons à regret cette ile si paisible qu'en cours d’après midi, et nous ne saurons jamais si David que nous venons de rencontrer aura pu se décider à partir sur Ata Hulpa, pour rejoindre sa Bretagne natale, en proie à des doutes sur la météo à plusieurs jours.
 La navigation des jours suivants ne sera qu'une succession de calmes et de bords de prés ou sous spi, interrompue le 8août  par la rencontre avec une seconde bouée, perdue au milieu de l'océan.Il faudra pour la récupérer que je saute à l'eau et lui passe un bout dans son anneau de travail;belle prise qui elle aussi rejoindra Pauillac.
 Nous serions sans doute arrivés à la Corogne en une semaine, mais une panne de moteur vient bousculer notre prévision et notre port d’atterrissage.Dans un de ces trop nombreux calmes plats pendant lesquels nous ne pouvons qu'avancer au moteur, celui ci s’arrête.Pas de panique, il faut trouver la cause.Malgré un complément de gaz oil qui nous fait croire au miracle en faisant redémarrer le récalcitrant, force est de constater que l'origine de la panne n'est pas là.Il faudra que par hasard Joêl entende un bruit d'aspiration d'air en démontant la jauge de carburant, pour que l'on découvre que la mise à l'air libre du réservoir est bouchée.Ce contre temps puis le manque de vent nous font craindre la pénurie de carburant et par prudence c'est vers Camarinas que nous portons notre choix pour retrouver la terre ferme.Cette arrivée ne se fera qu’après avoir coupé le fameux rail des cargos , passage très stressant ou tous nos sens sont en éveil, surtout de nuit, et où nous sommes obligés de slalomer entre ces monstres de plusieurs dizaines de milliers de tonnes faisant leur route à 20 nœuds de moyenne.Heureusement, en contre partie, les très nombreuses rencontres avec les enfants joueurs de l'océan, nos amis les dauphins nous comblent de bonheur.
Nous arrivons dans cette magnifique ria après 8 nuits et 8 journées de navigation, et  850 milles parcourus.Au revoir Santa Maria la plus belle, Graciosa la plus douce, Mont Pico  le plus haut et José Henrique le plus connu.Les Acores c'est fini, il nous faut maintenant traverser le Gascogne, en espérant qu'il soit  moins furieux qu'à l'allée de nous voir chevaucher sa houle d'ouest et nous laissera retrouver notre Garonne, notre Amazone Aquitaine au plus vite.

mercredi 1 août 2012

Horta

Nous quittons Terceira  au petit matin,sous le soleil.Nous attendons le vent toute la journée, et c'est encore au moteur que nous rallierons Horta. L'ile San Miguel que nous longeons sur toute sa longueur est magnifique.De loin nous apercevons également Graciosa qui mérite bien son nom, et avant d'arriver à Faial JPierre a son premier grand frisson de pécheur de haute mer en attrapant une magnifique bonite à l'aide de son super rapala tout neuf.


C'est au pied de la capitainerie que nous trouverons une place à Horta, à couple avec Gaby, un Irlandais qui nous ferait penser à Moitessier , et qui bourlingue sur son vieux sloop.
 Horta c'est incontournablement le "Peter café sport" de Mr José Henrique Azevedo avec qui nous aurons un excellent contact dés notre arrivée.

Cest aussi la visite chez l'un des derniers graveurs de scrimshaw art local qui consiste à graver sur des dents de cachalot, des scènes de mer.C'est aussi le regard sur l'incontournable Mont Pico, sur l'ile de même nom, point le plus haut du Portugal, avec ses 2351m.Les 20 dernières balises sur les 45 de l'ascension se feront sous une pluie battante jusqu'à la dernière balise.Le sommet sera interdit tout simplement pour raison de sécurité.Pas de regret, venir de si loin , être randonneur et ne pas tenter l'ascension aurait été trop frustrant.

                                                     Horta c'est aussi ses milliers de magnifiques dessins, laissés par autant de marins talentueux qui ont traversé l'atlantique et qui sur ses quais  ont voulu laisser au temps le soin d'effacer la trace de leur passage dans cette ile.      
 Ce matin le temps est magnifique, le vent est favorable, la Corogne devrait nous voir arriver dans une semaine de mer.Notre absence ou non sur le blog confirmera cette prévision.
                                                              

Terceira

  Pas de vent au départ de Ponta Delgada, mais comme à Madère, il nous attend à la pointe de l'ile, avec une mer bien formée.Rapidement nous prenons un ris et réduisons le génois.Le speedo s'installe dans le 7 noueuds et c'est très rapidement que nous avalons les 90 milles qui nous séparent d'Angra do Heroismo, sur l'ile de Terceira.
                 
     Nous arrivons à 4heures du matin dans le petit port.Le silence est total et nous avons l'impression de troubler le sommeil de toute la marina quand nous nous amarrons au ponton.Immédiatement ici on se sent bien et les quelques jours passés ici ne nous ferons pas changer d'avis.A l'abri du Monte Brazil la vie est paisible          

Terceira c'est aussi l'ile des courses de taureaux où les hommes les plus hardis viennent affronter  la bête ,armés d'un parapluie, et très souvent envoyés en l'air comme des fétus de paille.Il y a  aussi à Terceira la Furnas Do Enxofre où les vapeurs chargées de soufre s'échappent de cavités souterraines mais surtout l'Algar do Carvâo , immense cavité souterraine , cheminée vide d'un volcan, dans laquelle on descend dans les entrailles de la terre. Buccolique et tranquille, loin des foules Terceira est la pause nécessaire avant de retrouver un peu plus d'agitation sur l’ile de Faîal , dans le port d'Horta, point de rencontre des marins qui reviennent des Antilles et qui croisent leurs récits dans le célèbre "Peter's club".

lundi 30 juillet 2012

Santa Maria São Miguel

Il fallait bien quitter Santa Maria si petite en surface mais si grande par la gentillesse de ses habitants.
La dernière soirée nous donnera l'occasion de partager avec deux autres équipages un thon de 25kg généreusement donné par le patron d'un chalutier.
Faute de vent nous partons pour 60 milles de navigation au moteur qui nous permettront de rallier Sao Miguel.Notre route croisera celle d'une grosse bouée perdue par un bateau de pèche, et qui finira sur la jupe de Réplic;ce sera la seule rencontre sur un océan vide de bateaux .

                               São Miguel

Nous arrivons à Ponta Delgada en début de soirée.C'est un choc. La grande Marina est certes bien située, mais en pleine ville.De grandes barres d'immeubles bordent ce front de mer, et les restaurants sont bondés de monde.Au bout de quelques jours, nous oublierons cette dure transition.C'est en visitant l'ile que nous découvrons quelques uns de ses charmes.Le temps pluvieux  ne nous permet d’apercevoir la Lagoa do fogo que quelques minutes, entre deux bancs de brume.Notre premier bain dans les sources d'eau chaude de la Caldera Velma sera la finalité d'une courte ballade dans une forêt de fougères arborescentes.

 Viendront ensuite la visite d'une des plantations de thé de Maia  et celle de la caldeira de Furnas qui au bord de la Lagoa de même nom, disperse ses fumeroles de vapeur d'eau bouillante, provenant des différents geysers du site.Une spécialité locale consiste à préparer des plats cuits à la vapeur soufrée;délicieux soit disant mais qu'il faut commander la veille de la visite..


 Nous quittons São Miguel en ignorant la beauté des Lagoa azul et verde que la météo ne nous a pas permis d'admirer, mais sans oublier le sifflet d'un bosco qui deux fois par jour accompagne le lever et la descente du drapeau Brésilien sur le trois mâts Ciné Branca qui a choisi de faire escale dans cette marina.
 Demain, nous partons pour Terceira.

samedi 21 juillet 2012

Madère - Santa Maria les Açores
                                                     Tous les marins savent qu'on ne parle pas des bêtes aux longues oreilles sur un bateau .
On n'appareille pas non plus un vendredi, même si ce jour là on fête un anniversaire à bord.
C'est donc samedi 14 juillet à 11h que nous quittons Quinta do Lorde, 1heure après "Bilbo" qui nous précède sur la même destination.Ce départ s'effectue avec une météo magnifique, mais alors que nous sommes à la pointe Ouest  de l'ile  pratiquement scotchés dans le calme plat, Dominique nous avertit par VHF qu'il est pris dans un très fort coup de vent, dans une mer très agitée.Ce que nous aurions pu prendre pour du bleuf nous tombe dessus peu de temps après, et pendant plus de trois heures le bateau est chahuté de toutes parts.A bord nous sommes trempés, le carré est en vrac, mais le moral est bon.Madère a donné la fessée aux équipages qui ne voulaient plus goûter à ses charmes, leur offrant quand même pour dernier cadeau la rencontre avec un grand globicéphale.Nous naviguerons deux jours dans ces conditions avant d'avoir enfin une mer calme, un bon petit vent et du soleil.Un grand banc de dauphins nous signalera l'arrivée sur Santa Maria, que nous atteignons après 89h de navigation et 500 Mn parcourus.Il est quatre heures du matin quand nous entrons dans la petite marina de villa de Porto.Sagement amarrée à son ponton, "Bilbo"nous attendait depuis quelques heures seulement.
                                                                Santa Maria
                                                                 Escale obligatoire des vols Europe USA des année 50, cette ile est la plus orientale de l'archipel.D'origine volcanique, elle est, comme me le dit un imminent professeur de  géologie une petite Auvergne au milieu de la mer.Son altitude maximum n'est que de quelques centaines de mètres, et ce doux relief  est propice à de belles randos, dont une qui nous fait traverser le fameux désert des Açores.Ici la vie est paisible, et celle du port rythmée par le départ et le retour des petits chalutiers qui tous les soirs viennent décharger leur cargaison de bonites et de magnifiques thons .


Impossible de quitter Villa do Porto sans faire une course chez "Loja China" le magasin chinois de l'ile, tout en longueur entre deux rues, large comme les toilettes d'une gare, et qui tel une caverne d'Alli Baba contient toute la cargaison d'un container arrivé tout droit de Hong Kong ,ni sans aller se ravitailler en appâts ou matériel de pèche dans cet autre minuscule magasin qui ferait rêver tous les pécheurs des Açores tellement il y a de matériels divers dans si peu d'espace. .Demain nous visitons la partie Est de l'ile, puis ce sera le départ vers San Miguel.Le voyage aux Açores ne fait que commencer.











samedi 14 juillet 2012

Madère



          Il y a plus d'une semaine que nous sommes dans la marina de quinta de Loro.  Il serait difficile trouver  mieux que ce havre pour plaisanciers;Tout est impeccable,le personnel toujours prêt à vous rendre le moindre service, le site magnifique.Toute médaille a un revers.La crise est passée par là et le village est totalement vide, hormis la capitainerie.Tout est à vendre et le port à moitié plein. Madère est l'ile aux fleurs mais aussi le paradis des marcheurs et des randonneurs.La location d'une petite voiture nous permet de parcourir l'ile et de découvrir quelques unes de ses curiosités les plus célèbres.Nous ne partirons pas sans avoir parcouru les rues de Santana, petit village rendu célèbre par les dernières maisons pointues, ni visité Funchal la capitale où un petit tour dans les vieux quartiers et dans le vieux marché sont un passage obligé pour bien apprécier la tranquillité et la gentillesse des gens d'ici.                                                                                                                                                                                                            Madère c'est aussi la montagne, et J Pierre a retrouvé toutes ses sensations enfantines et si son chemin croise celui d'une de ces petites vaches de l'ile,son instinct de gardien de troupeaux refait surface en un instant.La montagne est là, avec ses sommets à plus de 1800m.Partir sans aller respirer l'air pur en altitude est  impossible à Daniel qui a des fourmis dans les jambes depuis quelques jours et malgré la brume, décide de faire la célèbre et magnifique rando du Pico Ariero au Pic Ruivo .Sa décision est récompensée par des paysages magnifiques qui se dévoilent l'espace de quelques minutes, grâce à un vent tempétueux qui depuis quelques jours  garde au port les bateaux en partance.
 Nous partirons de ce petit port avec le souvenir de ces très bons moments passés avec Dominique, Dominique et Émilie,l 'équipage de "Bilbo" la baleine bleue, ou celui de "mal de mer" qui sera notre dernière rencontre avant notre départ pour les Açores.La page se tourne, nul doute que certains d'entre nous reviendront, en avril ou mai quand toute l’ile est en fleurs et quand l'eau de la montagne qui descend dans les levadas assure ce spectacle unique que viennent chercher les touristes du vieux continent.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     

jeudi 5 juillet 2012

De Nazaré à Porto Santo.
                                     Les pécheurs nous le disent, la météo marine le confirme, c'est le moment de partir, les vents sont au Nord, Nord-Est.Enfin les alizés Portugais, ces vents utilisés par tous ceux qui descendent au Cap Vert pour partir aux Antilles.

Nazaré nous voit passer le musoir de la digue du port à 16h30 et très rapidement nous nous préparons à la première des quatre nuits de navigation.Le rythme des quarts est vite pris.Comme nous sommes trois équipiers,de 22h à 10h nous fonctionnons comme cela:Un de nous barre 2h, le second veille prêt à intervenir à la demande du barreur, le troisième dort.Toutes les 2h nous changeons.Le barreur va dormir, le veilleur va barrer, et celui qui se réveille va veiller.Pendant le reste de la journée le tempérament de chacun permet d'organiser les différentes tâches et de réserver une place importante au repos,sans oublier la préparation des repas, et celle de la navigation.Les journées se passent ainsi, sur un océan pratiquement vide de toute présence.Peu de cargos,pas d'oiseaux, sauf "droni"un oiseau du large qui, tel un drone surveille tous nos faits et gestes,et nous accompagne depuis notre départ de Nazaré.Que d'eau, que d'eau!!!!tant d'eau frise le ridicule.Nous allons vite et dés ce premier jour nous parcourons 154 milles bien que notre bateau soit bien chargé.A 7h50 mercredi 4 Juillet nous apercevons une ile dans notre étrave et au bout de 593 milles et 93 heures de navigation, nous arrivons à Porto Santo, à 800km des côtes africaines, à la latitude du Maroc.Le port est petit et soumis à des vents violents qui déferlent des montagnes qui le surplombent,et secouent les bateaux en permanence.Faute de place au ponton, nous allons prendre une bouée autour de laquelle nous éviterons toute la nuit.Après une douche chaude et un bon repas, nous allons apprécier ce repos bien mérité, après avoir connu  aujourd'hui la joie de découvrir notre ile dans la brume du petit matin.

samedi 30 juin 2012

La Corogne Nazaré
                               Nous quittons la Corogne enfumée par les sardinades des quartiers populaires qui fêtent la victoire des 1/4 de finale de coupe d’Europe de football, 2-Ocntre la France.
Le vent se fait prier une fois de plus et nous saluons une dernière fois la tour d'Hercule.Nous atteignons la Ria de Camarinas dans une brume à couper au couteau,elle est réputée pour être une des plus belles de la Galice.Nous y mouillons pour la nuit et cette brève escale nous permet de repartir pour Leixeos, au nord de Porto.La navigation de nuit se fera au moteur, faute de vent  entre les casiers, les bateaux de pèche et les cargos.La visite de Porto est un régal, et la gentillesse de ses habitants douce comme une tartine de miel.Après avoir partagé la ferveur populaire sur la grande place centrale,nous serons peinés comme eux par la défaite de leur équipe nationale contre l'Espagne.Nous n’oublierons ni le goût du porto blanc, ni la cuisine raffinée des plats de morue.


Allons nous pouvoir mettre le cap sur Madère au départ de ce grand port ?,Toute la nuit nous naviguons au près et 90 milles sont vites avalés au 220°. Le Portugal nous a adopté et ne veut pas nous lâcher sans voir Nazarè.Le vent tournant au sud ouest ,en plein sur notre route nous oblige à changer de cap vers ce port, où, fidèles hôtes depuis déjà 12 ans, Michael et Sally nous réservent un chaleureux accueil, avec des pécheurs locaux.Les prévisions météo sont bonnes, nous partons à midi, direction Madère.

samedi 23 juin 2012

De Ribadeo à La Corogne
                                              La pluie assiste notre départ de Ribadeo pour cette étape.La French flottille des 5 bateaux rencontrés à Cudillero se retrouve à Vivero, mais "Barnabé "arrive le dernier à cause d'une avarie de barre qui aurait pu être catastrophique avec une autre météo.L'équipage de Judikael passe la soirée avec nous, et nous faisons le tour du monde avec les récits vécus de  Jean Gickel.
La tour d'Hercule
En quittant Vivero nous laissons nos amis bretons sur le chemin du retour qui ne leur sera possible que dans quelques jours, et raison de la météo, qui leur est défavorable, mais qui, enfin,nous permet de se faire plaisir sur la route de la Corogne.Un virement de bord sur une survente et une mer agitée envoie dans les airs le moulinet du matériel de pèche de Jean Pierre, met en vrac le carré de Plic et déboulonne de sa cloison le gitomètre du bateau.
La tour d'Hercule, un des plus anciens phares au monde encore en activité n'avait pas encore allumé sa lanterne pour notre arrivée à la Corogne, mais des dizaines de gros chalutiers en partance sans doute pour une grande pèche nous jalonnent l'entrée de la baie.

En attente d'un colis pour Joël, nous en profitons pour aller visiter Santiago de Compostella .Notre arrêt à la Corogne est perturbé par l'arrivée de 20000 tonnes de ferraille sous pavillon britannique, le HMS Illustrious porte avion de sa Majesté dont le bruit des diesels emplit la marina.
 

mardi 19 juin 2012

De Gijon à Ribadeo
                           
Au revoir Gijon, la météo de ce début de journée nous est favorable.
Le vent pourtant ne tient pas longtemps et, pour ne pas faire trop de moteur, nous décidons, comme les autres bateaux qui sont sur notre route, de mouiller dans le très beau petit port de Cudillero.
Nous faisons la rencontre de Jean Gicquel, octogénaire au pied alerte, qui après un tour du monde sur un petit bateau de 9m  tire encore des bords avec Judikael, son vieux sloop jaune paille.
Jacques ,qui au départ de Pauillac n'a pas embarqué sur Réplic, n'aura pas pu profiter de ces moments rares qui font le charme de ces types d’escales.
Alors que le lendemain nous partons vers Vivero, une panne d'électronique nous oblige à rallier Ribadeo où , par hasard, arrivent également tous les bateaux rencontrés la veille.
Sans cette escale imprévue, Daniel victime d'une douloureuse infection dentaire, n'aurait pas pu se faire soigner aussi vite.
Qu'avons nous fait pour mériter autant d’injustice?. Nous ne sommes pourtant pas désolés et en profitons pour mettre notre avitaillement à jour avant de repartir demain matin.

jeudi 14 juin 2012

Gijon
          Nous arrivons à Gijón à 5h05  ce jeudi matin après 19H de navigation.
Voile au début, puis moteur au menu,vent plein ouest......pour aller à l'Ouest.
Dur dur la  risée gaz oil
J P en pleine action

Le dieu Éole n'est pas avec nous , mais faute de vent nous avons eu une mer belle et du soleil.
La navigation de nuit nous donne quand à elle  le grand bonheur  des vagues phosphorescentes pleines de plancton ou la rentrée  d'un ovni dans l'atmosphère, nous offrant le spectacle d'une énorme fusée verte s'écrasant sur l'horizon.
Tous les Français du Golfe ont dû se donner rendez vous dans ce port que nous allons quitter demain matin.

mardi 12 juin 2012

Santander
                 Le Gascogne a été à la hauteur de sa réputation, très dur par mauvais temps.
Mer forte, grains, pluie et vent de 25à 30 nœuds ont été de la partie pour descendre vers l'Espagne.
Havre de repos pour tourterelle égarée.
 Le vent ne nous permettant pas d'aller à la Corogne, nous sommes contraints de nous diriger vers Santander où nous arrivons ,transits et trempés, lundi à 1h du matin .
Depuis le vent ne faiblit pas et la pluie ne cesse de tomber.
Il faudra bien repartir pour continuer sur Gijon ou Ribadéo.
Et dire que nous partions pour une navigation estivale.......

vendredi 8 juin 2012

1Oh30 ce matin, Replic largue enfin les amarres.
La Garonne, malgré 25 à 30 nœuds de vent reste docile.
Cette mise en train nous emmène à Royan en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Nous sommes accueillis par les voltiges des avions d'un meeting aérien et malheureusement aussi par les vrombissements d'un rafale.
Les renseignements pris à la capitainerie nous donnent l'espoir de "sortir" demain matin et de descendre sur l’Espagne, mais aujourd'hui le Gascogne cognait encore vraiment trop.
D'ici trois jours, nous devrions donner des nouvelles de la Corogne/

mercredi 6 juin 2012

.


  
Fins prêts ce matin, nous devions appareiller.
 En consultant les tous derniers fichiers météo du logiciel de routage, nous avons vite vu que le Golfe ne voulait pas de nous pour la nuit à venir.
Nous sommes à quai,vent sud sud ouest, alors que d'habitude il est idéalement dans le  sens contraire.
La sagesse c'est d'attendre, et il y a plusieurs milliers de mille qui attendent l'étrave de Réplic.
Jeudi sera t'il le bon jour?.
Nous n'allons pas nous désoler pour un contre temps,et encore moins suivre ce proverbe :

                                       "à à trop écouter la météo, le marin breton finit au bistrot".


mardi 5 juin 2012


Le sort en a décidé ainsi, nous partirons avec un jour de retard.
A la Corogne, vent sud ouest force 6 à 7, pas vraiment du beau temps pour nous.

Tout doit trouver sa place

Qu'importe, il faut savoir attendre des jours meilleurs.
Jean Pierre et Jacky ont soigneusement répertorié et rangé toutes nos réserves de nourriture pour les jours à venir, tout est soigneusement noté, il faudra tout retrouver rapidement, le moment venu.

mardi 29 mai 2012

Un voyage, ça commence toujours par de longs préparatifs;
-le trajet, il est choisi, au soleil.
-le bateau, Réplic,c'est celui de Joël.
-l'équipage,c'est nous,constitué par expérience et affinités de:Joêl, Jean Pierre, Jacky et Daniel.
-la date, aux beaux jours des mois de juin et juillet.
Le trajet devrait nous amener d'abord depuis Pauillac jusqu'à Port Médoc, et ,delà, ce sera le premier grand saut vers le port de la Corogne.
Aprés le cap Finistère, bien connu pour ses falaises vertigineuses et ses coups de vents grandioses, on descendra vers Vigo puis le  Portugal.


Je ne vous en dis pas plus pour ce soir; demain, préparatifs du bateau  et avitaillement au planning.


Tomorrow will be an other day.