samedi 11 août 2012

Horta Camarinas, le retour

Mercredi 1er août,les fichiers de météo sont bons, nous partons immédiatement pour la Corogne.Ce retour vers le continent, c'est 980 milles de navigation, soit prés de 1800 km à faire pour retrouver les côtes Espagnoles.Dés le départ le vent nous donne tout espoir de faire au moins 140milles le premier jour, mais arrivés à la pointe Ponta do Rosais de l'ile São Jorge, nous devons mettre le moteur, calme plat.17 heures après, nous rentrons de nuit dans le petit port de Villa do Praia de l'ile de Graciosa dans lequel nous mouillons, sans avoir oublié de fêter au champagne l'anniversaire de J Pierre.


 Au petit matin, tenue de plongée pour aller enlever la ligne de pèche qui s'est enroulée autour de l'arbre d'hélice, heureusement la température de l'eau est bonne.Nous quitterons à regret cette ile si paisible qu'en cours d’après midi, et nous ne saurons jamais si David que nous venons de rencontrer aura pu se décider à partir sur Ata Hulpa, pour rejoindre sa Bretagne natale, en proie à des doutes sur la météo à plusieurs jours.
 La navigation des jours suivants ne sera qu'une succession de calmes et de bords de prés ou sous spi, interrompue le 8août  par la rencontre avec une seconde bouée, perdue au milieu de l'océan.Il faudra pour la récupérer que je saute à l'eau et lui passe un bout dans son anneau de travail;belle prise qui elle aussi rejoindra Pauillac.
 Nous serions sans doute arrivés à la Corogne en une semaine, mais une panne de moteur vient bousculer notre prévision et notre port d’atterrissage.Dans un de ces trop nombreux calmes plats pendant lesquels nous ne pouvons qu'avancer au moteur, celui ci s’arrête.Pas de panique, il faut trouver la cause.Malgré un complément de gaz oil qui nous fait croire au miracle en faisant redémarrer le récalcitrant, force est de constater que l'origine de la panne n'est pas là.Il faudra que par hasard Joêl entende un bruit d'aspiration d'air en démontant la jauge de carburant, pour que l'on découvre que la mise à l'air libre du réservoir est bouchée.Ce contre temps puis le manque de vent nous font craindre la pénurie de carburant et par prudence c'est vers Camarinas que nous portons notre choix pour retrouver la terre ferme.Cette arrivée ne se fera qu’après avoir coupé le fameux rail des cargos , passage très stressant ou tous nos sens sont en éveil, surtout de nuit, et où nous sommes obligés de slalomer entre ces monstres de plusieurs dizaines de milliers de tonnes faisant leur route à 20 nœuds de moyenne.Heureusement, en contre partie, les très nombreuses rencontres avec les enfants joueurs de l'océan, nos amis les dauphins nous comblent de bonheur.
Nous arrivons dans cette magnifique ria après 8 nuits et 8 journées de navigation, et  850 milles parcourus.Au revoir Santa Maria la plus belle, Graciosa la plus douce, Mont Pico  le plus haut et José Henrique le plus connu.Les Acores c'est fini, il nous faut maintenant traverser le Gascogne, en espérant qu'il soit  moins furieux qu'à l'allée de nous voir chevaucher sa houle d'ouest et nous laissera retrouver notre Garonne, notre Amazone Aquitaine au plus vite.

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